CFP: La France et les Pays Tchèques aux XVIIe et XVIIIe siècles…, Paris, Avril 2019

La France et les Pays Tchèques aux XVIIe et XVIIIe siècles : croisements et influences dans la vie musicale

Paris, Ambassade de la République tchèque, 8 avril 2019

Journée d’étude internationale organisée par le Centre de musique baroque de Versailles (CESR – UMR 7323 du CNRS) et la Bibliothèque de Moravie (Moravská zemská knihovna)F

Organisée dans le cadre du partenariat entre le Centre de musique baroque de Versailles et le Festival d’été de musique ancienne à Prague (Collegium Marianum) cette journée d’étude a pour objectif d’alimenter la discussion autour des échanges culturels entre les pays de la couronne de Bohême et la France sous l’Ancien Régime. Elle s’inscrit dans la continuité d’une première rencontre scientifique ayant eu lieu à l’Institut français de Prague en 2017, où musicologues et historiens se sont penchés sur la question de la francisation de la noblesse tchèque depuis la fin du XVIIe siècle, ainsi que sur l’étude des sources musicales françaises et tchèques conservées respectivement aux pays tchèques et en France.

L’espace centre européen, y compris les Pays de la couronne de Bohême, fut traditionnellement influencé par la musique italienne, notamment en raison des liens territoriaux de l’Empire autrichien avec l’Italie. Ainsi, les principaux vestiges de la culture musicale locale portent les influences des maîtres ultramontains, comme le documentent les récentes études sur la vie musicale de l’aristocratie.Néanmoins, malgré les relations parfois problématiques entre la France et l’Autriche, la culture française réussit à se frayer également un chemin dans le territoire. Grâce notamment aux voyages de gentilshommes, l’aristocratie des pays tchèques entra en contact direct avec la vie musicale française. Le répertoire pour luth, instrument de prédilection de la noblesse de l’époque, fut grandement redevable du répertoire français. Même si des représentations d’œuvres lyriques ne sont pas documentées, des extraits instrumentaux d’opéras et de ballets français étaient connus en Bohême, comme le prouvent par exemple les manuscrits des œuvres de Jean-Baptiste Lully dans les collections des princes de Lobkowicz. Avec le renversement des alliances (1756) les échanges culturels entre les deux pays s’intensifièrent, facilitant ainsi le mouvement des musiciens de l’Europe centrale vers la France, souvent avec l’aide du réseau de l’aristocratie européenne.

La journée d’étude de 2019 se propose d’alimenter une réflexion autour des différentes stratégies et modalités des transferts culturels dans l’Europe de l’Ancien Régime, se focalisant sur les liens, encore peu étudiés, entre la France et les Pays de la couronne de Bohême, territoire de l’Empire autrichien à l’époque. En sus des propositions de communications centrées sur la vie musicale, celles venant d’autres disciplines comme l’histoire moderne, l’histoire de l’art, l’histoire des arts du spectacle, l’histoire des bibliothèques ou la sociologie historique, seront également les bienvenues. Elles contribueront à éclairer les questions de transmission et de réception du répertoire, de la circulation des acteurs (artistes, mécènes), de l’évolution du goût et de l’influence du répertoire étranger.

Les propositions de communications de 300 mots en français ou en anglais, accompagnées d’une courte biobibliographie, sont à envoyer avant le 10 février 2019 aux adresses suivantes : jana_frankova@seznam.czet bnestola@cmbv.com.

Responsables scientifiques :

Jana Franková (Moravská zemská knihovna; Centre de musique baroque de Versailles) Barbara Nestola (CNRS, Centre d’Études Supérieures de la Renaissance/Centre de musique baroque de Versailles)

1 Václav Kapsa, Hudebníci hraběte Morzina. Příspěvek k dějinám šlechtických kapel v Čechách v době baroka. Praha: Etnologický ústav Akademie věd ČR, v.v.i., Kabinet hudební historie, 2010; Jana Perutková, Der glorreiche Nahmen Adami. Johann Adam Graf von Questenberg (1678-1752) als Föderer der italienischen Oper in Mähren. Wien: Hollitzer Verlag, 2015; Jana Spáčilová, Hudba na dvoře olomouckého biskupa Schrattenbacha. Olomouc: Univerzita Palackého v Olomouci,2018.

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